L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du samedi 25 septembre 1993.

Après la dernière ascension, retour vers le bercail

Photos archives, Septembre 1993

Dimanche soir au retour d’un long périple à travers la haute Ariège, huit cyclos randonneurs encadrés par une intendance au-dessus de tout reproche, avaient encore la tête pleine d’images ariégeoises.

Samedi 8 h, le Club cyclo du Chalabrais met le cap sur Tarascon via la Charmille, Vicdessos n’est plus très loin. L’ombre du port de Lers tempère les ardeurs de chacun et les plaisanteries qui fusaient dans la plaine, vont au fil des 13 km d’ascension laisser la place au murmure des ruisseaux et cascades. Tout cyclo averti n’ignore pas qu’il est indispensable de manger avant d’avoir faim, une recommandation qui va être suivie à la lettre sur les abords de l’étang de Lers. La remise en selle au pied du col d’Agnes est assez laborieuse, mais en accédant au sommet (1.630 m), les cyclos du président Roger Théron découvriront François Lopez, président d’honneur, sympathisant avec une belle laitière du cru, ignorant pour la circonstance, la crainte qu’il nourrit à l’égard de ces sympathiques bovidés. Bravo François !

Aux gros nuages noirs pointant au sommet du pic des Trois seigneurs, les CCC ont préféré la douche chaude qui les attendait à Saint-Girons. La capitale du Couserans a vu fondre sur elle un peloton s’engouffrant par la vallée d’Ustou pour rallier le parc de Palétès, ex auberge de jeunesse où le très bon accueil réservé les années précédentes, fut tout aussi remarquable.

La nuit sera sereine et réparatrice, excepté pour ce cher président, tenu en éveil par le passage répété à basse altitude d’une paire de bimoteurs mal réglés.

Est-ce le faible dénivelé prévu pour la journée de dimanche qui va inciter « Kiki » à sauter un ravitaillement intermédiaire, le malheureux va être très vite victime d’un coup de fringale sur les premières pentes du col de Port. Mais un bidon savamment dosé décuplera les forces de notre boulanger du Kercorb, qui ralliera finalement la cité chalabroise par la vallée de l’Herm, à temps pour une nouvelle fournée.

La randonnée du 12 octobre prochain viendra clôturer officiellement la saison 1993. Les Corbières seront au programme d’une sortie au cours de laquelle le soleil a rarement été absent, lors des précédentes éditions.

L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du dimanche 21 septembre 2003.

Guido Calvène, l'ami fidèle, ne manque jamais de braise

Photo archives, Avril 2003

La sortie familiale annuelle de septembre a vu les cyclos du Kercorb faire une entorse à la tradition, arrêté préfectoral oblige. La balade en forêt qui, de coutume, emmenait les cyclotouristes chalabrois vers les hauteurs de Picaussel, se poursuivait par une grillade sur l'aire de pique-nique des Ombres. Manque de précipitations et sècheresse aidant, l'interdiction bien compréhensible de faire du feu en forêt, a incité les CCC à changer de cap. Direction la plaine de l'Ariège et le Pays d'Olmes, berceau de l'ami Touste, lequel n'a pas manqué de s'arrêter afin de saluer son ami Léonce, fidèle sponsor du club.

Après cette visite de courtoisie et un saut par Senesse-de-Sénabugue, Pradettes et Esclagne, le peloton a opéré la jonction familiale sur la Place Charles Amouroux. A pied d'oeuvre depuis le matin, Guido bientôt rejoint par Christian, libéré des impératifs inhérent à l'ouverture au lapin, ont fait ce qu'il faut de braise pour satisfaire un peloton aux dents aussi acérées que celles de leur pédalier. L'heure était venue de sacrifier au non moins traditionnel concours de pétanque, qui cette année encore a révélé de nouveaux talents.

La saison touche à sa fin, et une dernière sortie est prévue les 11 et 12 octobre prochains. Les cyclos de madame la présidente se rendront en Couserans pour une balade au coeur des cols du pays de Saint-Girons. L'hébergement se fera à Seix, où les CCC bénéficieront de l'hospitalité ariégeoise.

Monique, Eric, Hervé, Christian et Patrick au sommet du col de la Cayolle.

Ils avaient préparé leurs affaires avant la fin du mois de juillet, prêts à filer vers l'arrière-pays niçois à la première heure. Et c'est bien ce qu'ils ont fait, après avoir confié les clefs de la boutique à Fabrice, Dave et Nicolas. Première réjouissance d'une nouvelle journée au guidon de leur vélo, le col de la Cayolle (2324 m), à partir des gorges de Daluis. Une belle ascension au coeur des Alpes du Sud, dans les roues de Jean Robic (1950), Charly Gaul (1955) et Vicente Lopez Carril (1973), derniers champions à avoir franchi le sommet en tête. Le lendemain serait consacré à une autre grimpette, celle du col des Champs, « magnifique mais une vraie vacherie  », à en croire un ou une des serre-files qui gardera l'anonymat.

De retour dans la vallée, le peloton va quitter Villeneuve-d'Entraunes pour arriver dans l'après-midi à Puget-Rostang. Un enchaînement goûté au creux des gorges de Cians et de leur superbe roche rouge. Une fois en selle, cap sur le col de Saint-Raphaël, Saint-Antonin, col de Saint-Raphaël bis repetita et retour, avec 1100 m positif dans les mollets, et une chaleur torride exacte au rendez-vous.

Dans la perspective d'un lendemain qui serait consacré à un changement de latitude, en l'occurrence la perception de chambres douillettes à Bouyon (nord ouest de Nice), la pétanque va remettre les organismes en état de marche, avec des parties acharnées sur le terrain de boules de Puget-Rostang. Un périmètre réservé à des pieds-tanqués invités à respecter la déontologie de tout piqué du « bouli » qui se respecte.

Le jour d'après allait voir un septuor casqué fondre sur la cité fortifiée d'Entrevaux, enserrée dans une boucle de la rivière Var, entre Nice et Digne. La déception était au rendez-vous au pied de la citadelle, à l'heure où le peloton constatait que Vauban était arrivé avant eux, laissant sa griffe ici aussi, tel le récidiviste moyen. Une autre déconvenue viendra au moment de recouvrer les couchages au village perché de Bouyon, où le bouillon était servi. Ne restait plus qu'à repartir, et retourner à Puget-Rostang où le séjour alpestre se poursuivra, avant un retour vers les pénates respectifs.

Mais auparavant, le peloton au complet s'offrira une ultime ascension, celle de la côte Saint-Michel, agrémentée d'un crochet au sommet par le village cul de sac de Peresq. Au final, de superbes souvenirs plein la musette, avec une profusion de beaux paysages mis en musique par un non moins beau concert de pédaliers.

A Entrevaux, le peloton était au complet

de gauche à droite, Christian, Hervé, Yves, Jean, Patrick, Monique, Eric

Un petit bassin bienvenu pour une séance de cryothérapie

L’article mis en ligne avait paru dans l’Indépendant, édition du mardi 22 juillet 2003.

En 1997, Richard Virenque avait offert son maillot à pois à Thomas Cuaresma (à gauche sur la photo, archives Juillet 2003).

A peine avaient-ils récupéré des efforts consentis sur les dénivelés offerts par l’Ariégeoise, les cyclos chalabrois repartaient en ce mercredi 16 juillet à l’assaut des pourcentages. Présents à Pau sur la ligne de départ de la 11e édition de l’Etape du Tour organisée par le mensuel Vélo Magazine, Jean-Christophe et Roger Garros, Jean Navarro, Monique et Patrick Rault se sont élancés pour un périple de 197,5 km, qui allait les emmener des coteaux de Jurançon jusqu’à la côte basque. Les ascensions successives du col de Soudet (1 540 m), de la côte de Larrau, du col de Bagarguy (1 327 m) et du col de Burdincurutcheta (1 135 m), auront éprouvé les représentants des couleurs chalabroises, heureux de rallier Bayonne et le Pont Saint-Esprit, terme d’une étape identique à celle que les professionnels engagés sur le Tour de France, courront ce mercredi 23 juillet.

Mais auparavant, les rescapés de la Grande Boucle honoreront de leur présence le pays chalabrais, ils sont attendus ce samedi en début d’après-midi (14 h) en provenance de Mirepoix et Sonnac-sur-l’Hers, direction le col de Pailhères, Ax-les Termes et les huit kilomètres d’ascension finale, menant à la station de Bonascre. De l’avenue Auguste-Cathala à la rue du Capitaine Danjou, chacun essaiera de reconnaître son coureur favori, maillot jaune, vert ou à pois, en observant la plus grande prudence lors du passage du peloton, qui quittera le Kercorb par la vallée du Blau en direction de Villefort.